« Je ne connaissais absolument rien en apiculture mais j’ai appris en demandant des conseils à d’autres agriculteurs et en regardant des tutoriels sur internet
car il n’existe pas de formation en Tunisie »
Les terrains forestiers de la Tunisie couvrent 1.151.215 Ha, soit environ 7,8 % de la superficie totale et 12,7 % de la superficie de la Tunisie sans chott et Sahara.
Les terres de parcours, constituées de steppes alfatières et autres,
occupent 424.556 Ha.
Les forêts tunisiennes avec leurs produits forestiers non ligneux sont jusqu’à présent peu valorisées et exploitées, notamment les plantes aromatiques et médicinales comme le lentisque, thym, romarin, menthe, marjolaine, verveine, myrte, géranium, ortie et chardon-marie, les grains et fruits secs comme zgougou et pignons ainsi que les champignons et le miel.
Les terrains forestiers présentent aussi un potentiel pour l’agro-tourisme, notamment dans le Nord-Ouest, Bizerte et le Cap Bon de la Tunisie.

Les produits forestiers non ligneux
Alors que les ressources en bois déclinent, d’après la FAO,
la valeur des produits forestiers non ligneux (PFNL) – c’est à dire autres que le bois – augmente régulièrement,
mais reste sous-estimée car seule une faible part de ces produits est comptabilisée dans la plupart des pays.
C’est le cas en Tunisie alors que les ressources de la forêt sont multiples : miel et produits de la ruche, herbes médicinales, huiles extraite de plantes (comme l’huile de lentisque), etc.
Le lentisque, une plante médicinale
Arbre de la famille des pistachiers ou arbre mastic, le lentisque est typique des terroirs méditerranéen dans les garrigues et maquis. Il était déjà exploité par les Grecs et les Romains.
On extrayait le mastic (la résine), l’ancêtre du chewing gum, mais le fruit est aussi comestible, les feuilles sont utilisées en décoction pour combattre les troubles digestifs. L´huile est extraite des fruits. C’est aujourd’hui un produit prometteur pour l’exportation.


Des miels tunisiens réputés
La gamme des miels de Tunisie est étonnante car l’apiculteur déplace ses ruches au gré des floraisons.
Et comme chaque variété de fleurs a un nectar différent, les miels produits sont aussi différents.
Septembre est le mois idéal pour emmener ses abeilles butiner l’eucalyptus. Octobre est la saison du romarin, janvier celle de l’amandier. En mars, cap sur les agrumes et en mai sur les plantes condimentaires. En juin, c’est au tour des fleurs de tournesol et de thym à être butinées.
Et si être agripreneur c’était innover ?
